Topic du cancer
Adaptation de la biographie populaire (+ de 2 millions de copies vendues au Japon) de l'écrivain / illustrateur / pigiste / acteur / musicien / réalisateur de films d'animation / photographe et DJ Lily Franky (nom de scène composé de la traduction anglaise du nom de son ancienne université, "Yuri" = Lily et de "Franky goes to Hollywood"), "Tokyo Tower : Okan to boku to" a été mis en scène par Joji Matsuoka (Swimming Upstream) sur demande expresse de l'auteur originel. Réalisateur relativement méconnu, Matsuoka s'empare du sujet avec beaucoup d'intelligence. Toute en retenue, sa discrète mise en scène épouse parfaitement cette chronique familiale simple et réussit surtout à éviter le gros pathos de l'éprouvante dernière partie de la mort annoncée de la mère. Il est aidé en cela par la très belle prestation de l'ensemble de son casting, dont notamment l'incroyable prestation de Kirin Kiki (Zigeunerweisen, Pistol Opera, Returner), qui partage le rôle de la mère Okan avec sa fille dans la vraie vie, Yayako Uchida. Joe Odigari s'est débarrassé pour l'occasion de bon nombre de ses tics et poses habituelles pour délivrer une prestation tout en retenue, élargissant de manière fort intéressante sa palette de jeu. Sa présence est certainement l'une des principales raisons du succès surprise du film au box-office national.
Produit sous la bannière Shochiku / Nippon TV Network Corporation, "Tokyo Tower" reste une adaptation policée (les scènes de la vie mouvementée du père ont été pas mal édulcorées), sans toutefois trahir le matériel originel.
Une belle réussite dans le genre des nombreuses chroniques familiales (à se passer du temps du renouveau économique du pays…d'où la référence du titre au "Tokyo Tower"…) à sortir actuellement au Japon.
fifilm à sa maman
On va pas aller jusqu'à dire que c'est mauvais (quoique, ça n'évite pas les fautes de goût et verse quand même pas mal dans les bons sentiments, c'est agaçant), mais Dieu que ça peut être conventionnel !
(contrairement aux goûts vestimentaires de Joe Odagiri, dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils sont très
late 70s)
19 janvier 2009
par
Epikt