Wu xia gore. Et ce n'est que son deuxième métrage!
Tsui Hark, malgré l'echec total de Butterfly Murders récidive une nouvelle fois pour faire taire les mauvaises langues et pointer du doigts les critiques hong-kongaises. Maître Hark s'attaque cette fois-ci à un genre plutôt inédit dans sa filmographie (remarque ce n'est que son 2ème film), à savoir un film de kung-fu rigolo mais relativement gore. Parie réussi, Histoires de cannibales est un défouloir pas possible! Les acteurs atypiques, gueulent dans tous les sens, caricaturés à l'extrême (le héro flic, solitaire et playboy) se battant comme des malades à coup de feintes, de danse et de parades extraordinnaires, les combats ressembleraient presque à une véritable danse, un bal de tous les instants tant ils sont étonnants de fluidité et riche en enchaînements spectaculaires.
Les méchants et seconds rôles pitoresques sont dignes des opéras chinois traditionnels avec d'un côté le travestis (en Chine, les femmes étaient interdites de jouer sur scène), les cannibales masqués, les sorcières, le grand Maître bref, une gallerie de personnages biscornus impressionnante.
Bien sûr, Histoires de cannibales offre son lot de scènes gores grotesques, mais terriblement jouissives (ça scie, ça coupe, ça dépeuce) se mariant parfaitement avec l'humour dérisoire omniprésent.
Ce second long métrage ne restera hélas pas dans les mémoires compte tenu qu'il ne fait que recycler (avec talent certes) le Wu xia que tout le monde connaît. Pas de surprises à l'horizon donc, juste un spectacle agréable, décomplexé et pas franchement méchant (une fin hallucinante) alternant polar, kung-fu et cannibalisme juteux.
Esthétique : 3.5/5 - Une réalisation efficace, des combats souvent spectaculaires.
Musique : 2.75/5 - Guère inoubliable, voir même assez moyenne par moments.
Interprétation : 2.75/5 - Exagérée, grossie comme c'est pas permis. Fun fun fun...
Scénario : 4/5 - Une plongée amusante dans une citée infestée de cannibales. Miam.
Sanglante comédie
Après l’échec au box-office de The Butterfly Murders, Tsui Hark n’hésite pas ici à se déchaîner en faisant couler le sang à torrents avec cette histoire de cannibales retranchés sur une île maudite. Narrée sous la forme d’une enquête policière, le film accumule avec rythme et nervosité les gags et les scènes de kung-fu, surtout dans la première demi-heure car sans surprise, le démarrage sur les chapeaux de roues ne s’éternise pas et le rythme retombe quelque peu par la suite, le scénario a du mal à retrouver un nouveau souffle et finit par se traîner jusqu’au générique. Mais malgré ce défaut flagrant, on prend plaisir à suivre les aventures de ce flic poursuivi par une horde de cannibales qui souhaitent cependant cacher leur véritable identité, ce qui génère quiproquos et folles bagarres. Le talent de Tsui derrière la caméra est déjà indéniable avec ce sens de l’espace et du cadrage n’appartenant qu’à lui, et on s’amuse à interpréter quelques clins d’œil qu’il lance au spectateur (les cannibales sont une métaphore des hong-kongais prêts à se bouffer entre eux pour réussir, le cœur tendu à la caméra à la fin est aussi le sien tendu vers un public qu’il n’a pas encore rencontré,…). Histoires de cannibales, sans être un grand film, mérite bien un détour.
Vous en reprendrez bien un morceau ?
Non, merci. En ce qui me concerne, je ne me risquerais pas à revoir ce film trop souvent, de peur de l'indigestion. Coté positif, c'est sympa de voir Tsui Hark se lâcher. Ca fait du bien pendant 20 minutes mais après il faut reconnaître qu'on tourne un peu en rond et qu'à force de nous resservir le même plat, ça finit par faire réchauffé. Dommage qu'il ne se soit pas laisser aller un peu plus. On a quand même droit à quelques scènes mémorables, notamment grace à Eddy Ko, mais ça reste l'exception, et au final, le plat est un peu lourd à digérer.
Parfois génial, souvent débile, toujours gore mais jamais un chef d'oeuvre.
Première demi heure : génial ! une introduction bien sentie et savoureuse du village de cannibales et des personnages principaux (héroïque Norman Chu et démoniaque Eddy Ko Hung, YeSs !) avec du gore à l'italienne, du kung fu et la touche "Tsui Style" bien fignolée.
Deuxième demi heure : trop lourd ! comédie bien grasse non stop.
Dernière demi heure : inégal ! gros mix des thèmes, gore, comédie, kung fu.
Tsui Hark approfondit les personnages avec bonheur et dynamite le genre en y ajoutant des excès de gore Deodatesque jouissifs mais la rigolade bien traditionnelle transpire un peu trop et se tire la couverture.
Le 2eme film de Tsui Hark et il semble déjà revenu de tout, avec l'envie de dynamiter le ciné HK, ce qu'il fera littérallement dans son film suivant. Ce film part dans tous les sens, comédie gore kung fu, on a même droit à la musique de Wong Fei Hung (même si c'est loin d'être la meilleur utilisation qu'il en est fait). Un film intriguant, à voir par curiosité pour l'auteur.
A voir absolument rien que pour le plan final!
We're Going to Eat You commence à 100 à l'heure et balance la purée d'entrée: il faut le dire, les excès gores du début du film ont de quoi choquer un petit peu malgré la dose de comique (je ne suis pas du tout habitué à regarder les films italiens auxquels le film fait référence !). La réalisation se montre franchement maîtrisée, j'ai trouvé cela souvent superbement filmé avec les fameux mouvements et angles de caméras typiques de Tsui Hark. Le film enchaîne rapidement sur des combats de kung-fu filmés avec une énergie et une grande lisibilité. Les personnages sont très bien introduits. Cependant, le film est paradoxalement moins riche en surprises que
Butterfly Murders. En effet comme le dit une critique sur le site, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un kung-fu comédie dans une ambiance surréaliste, ainsi le scénario est un petit longuet passé la brillante première demie-heure, il faut se taper une longue partie comédie commune au genre. Pourtant assez drôle, mais on attend en fait d'être déconcerté à nouveau. Cela arrivera heuresement vers la fin, plus énergique, et surtout avec un plan final d'une grande beauté sous forme de métaphore (gentiement spoilé dans la présentation du film sur le DVD HK Video cela dit). Moins fascinant que
Butterfly Murders donc, mais le film se suit tout de même vachement bien, ce second Tsui Hark est globalement réjouissant.
ah ouais.. !!!
Complètement délirant. Tout y est (action, humour, gore...). Avec surtout une bose dose de bis. De plus le film ne possède aucun temps mort. Tout va très vite. Peut être même un peu trop vite.
Un film de genre totalment déjanté ou l'on ne s'ennnuie pas et ou l'humour est présent tout au long du film. Tsui Hark a su tirer parti de ses erreurs de Butterfly Murders tout en conservant son style caractéristique. Le scénario reste basique mais relativement plaisant et les chorégraphie des combats démontrent déjà une certaine maitrise.
Les anthropophages ont la dent molle
Un film d'horreur raté mais une petite comédie parfois rigolotte, avec son lot d'éléments humoristiques loufoques qui font mouche une fois sur deux. Ne vous fiez pas trop au titre par contre, ces
Histoires de Cannibales ne proposent en aucun cas la moindre once de gore ou de festin anthropophage explicite (dirigez-vous du côté des italiens
Cannibal Holocaust et
Cannibal Ferox dans ces cas-là), mais en revanche une dose conséquente de scènes de kung fu joliment chorégraphiées, quoiqu'un peu soûlantes sur la fin. Dommage que Tsui Hark gâche en partie sa réalisation à cause d'une intrigue brouillonne et mal construite, à l'image de son film précédent, le très moyen
Butterfly Murders. Rien de transcendant mais à voir pour les complétistes du cinéaste.
Y'a quelqu'un en cabine de visionnage chez HK Vidéo?
Tsui Hark explore plusieurs genres dans Histoire de Cannibales (comédie cantonaise, kung fu, scènes gore) sans vraiment exceller dans aucun de ces genres à ce point de sa carrière. Le résultat est un film audacieux, anticonformiste un portrait pas tendre de la société qui l'entoure ou les hommes ayant le pouvoir sont décrits comme manipulateurs, injustes et le peuple guère mieux loti décrit comme avide et sans morale. A cette époque revendicative, Tsui Hark conclut son film en montrant qu'il existe un échappatoire à cet état de fait, que le vertueux comme le pêcheur peuvent s'en sortir mais forcément en s'opposant à la façon de vivre et le courant de pensée de la majorité.
Deux spéciales dédicaces pour finir :
1) à JCVD que Tsui Hark affublera plus tard du même accoutrement que voleur du film dans Double Team (un signe?)
2) à HK Vidéo qui réussit à gâcher la dernière scène du film en la montrant dans l'écran de démarrage du dvd (impossible à faire passer bien sûr). C'était pas la surprise de la mort non plus mais c'est leur petite touche d'amateurisme...
Ah que j'aime les films qui fonce à 100 à l'heure !
Celui-ci est donc un véritable plaisir. Pas de bavardages inutiles, pas de longueurs; ça castagne, ça rigole, ça quiproquote (farpaitement). On a pas une seconde de répit, ça s'enchaine à un rythme incroyable.
J'ai eu l'occasion de le voir en achetant le coffret Tsui Hark de chez Hkvidéo et c'est celui que j'ai préféré des trois. Quitte à me faire lyncher, je trouve qu'il a 100 fois mieux vieilli que
L'enfer des Armes.
en demi teinte
voila le deuxieme bébé monstre de Tsui HARK, encore dans sa période outranciere, sauvage et anti conformiste.
le début m'a réellement emballé, avec son mix kung fu comedie, trash/gore assez cheap mais jouissif, des personnages bien débiles....enfin tout d'un film culte a la BAD TASTE, option asiat.
la deuxieme partie du film n'arrive malheureusement pas a convaincre de la meme facon, les gags et les combats se faisant rébarbatifs, meme si on a encore droit a des scenes sympa.
ce qui compte c'est aussi la métaphore sociologique assez directe bien que basique, donne tout de meme a réfléchir, plus que la moyenne des films de genre. en ce sens c'est déja une critique acerbe de la société, moins directe que dans l'enfer des armes, plus caricaturale mais assez lucide bien que penchant vers une vision négative de l'humanité. (donc lucide!)
on peut voir le film sans se soucier de cet aspect la, mais on perdra la force de ce délire vindicatif, egratignant sérieusement au passage toutes les couches de la société, surtout celles représentant l'autorité.
pas encore la maitrise de L'ENFER DES ARMES mais un film de genre/bis agrémenté d'une bonne critique sociologique, dommage que le niveau ne soit pas constant.
La grande bouffe
"Le monde est rempli de cannibales..."
Tirée du Journal d'un Fou, cette histoire abracadabrante, mixe imparfait entre un cannibal holocaust ultra-light et une série B de kung-fu se veut être tout autre chose...
Une sorte de remue-méninge à vous triturer la bonne conscience. Crétine mais sournoise au fond, du style nous irons cracher sur vos tronches. Le jeune trublion d'Hong Kong s'apprête à devenir le nouveau maître, il entre par la porte d'où se tiennent deux mollosses aux crocs acérés... si c'est pour défoncer du bois autant y aller à la dynamite comme Juan et Johnny. Méthode, méthode... que des cannibales, même les belles...
Tsui Hark vous invite à entrer dans le cinéma de ses péres avec une certaine impolitesse, comme s'il voulait frapper un grand coup.
Cinématographiquement parlant, ça ne demeure rien d'autre qu'une honorable série B, vite vue, vite digérée, vite oubliée, mais ça prépare bien des réjouissances, car métode, méthode...
Le politiquement correct fini comme le coeur extirpé encore palpitant que la plus belle du film nous tend en offrande... c'est à dire complètement gratuit et, et... encore chaud !
Méthode, méthode...
Pas mal
"Histoires de cannibales" se laisse regarder malgré quelques scènes difficiles et dures au début du film . Deuxième film de Tsui Hark, il est déjà bien maitrisé ...
21 septembre 2003
par
X27
Sauvage, osé... mais barbant.
Deception pour ce film de Tsui Hark complétement fou : aprés une introduction bien bis qui promet un film bien taré, on se retrouve avec une intrigue qui cloue le film en un divertissement osé mais moyen. Dommage, on aurait pu tomber sur un "bad taste" avant l'heure, on se retrouve devant un "kung fu patin à roulettes" poussif.
Politique point.
Le génie de ce Histoires de Cannibales est celui, double, d'une boucle politique qui réintègre la machinerie cinématographique. C'est qu'en effet ce second film de Hark se voulait un pied-de-nez lancé aux convenances du cinéma hong-kongais ; un "film-choc" sans autre prétention que ce choc, que celui d'une insulte frontale. Tout le sens de ce film est donc proprement politique: affirmer une position dans et par rapport à une façon de faire du cinéma, et à une façon de le regarder. Mais, naturellement, avec Hark, cette double façon rejaillit sur le film lui-même, sur d'autres "façons" qu'il développe pour altérer le voir qui s'y travaille. Outre des développements narratifs à l'arbitraire sans limite - comme dans les films "bis" de Jesse Franco, le grand génie espagnol du nanar -, c'est surtout dans des cadrages ouvertement délirants, pratiquement abstraits ou cubistes, ainsi que dans l'épaisseur qui se trace entre bande-son et image-prétextes (voir la scène de "valse" ou l'apparition du thème de Wong Fei-hong) que l'objet se complexifie et complexifie son procès d'ironie. Tout cela qui, par conscience, donne une importance radicale à ce film sans doute trop méconnu.
2eme films de tsui hark
kung fu horreur et fantaisie pour moi film moyen
pur moment de bonheur.
Tsui Hark nous pond un film splendide, un superbe mélange de genres comme d'habitude, avec un casting impeccable. D'abord Tsui Siu Keung dans le rôle du détective un peu nul derrière son apparence tranquille et sur de lui, c'est plus un raté qui sait se battre qu'autre chose. Ensuite le voleur est lui aussi plutôt amusant dans son rôle de sournois peureux. On reconnait aussi Melvin Wong dans un rôle moins intéressant. Mais la palme revient à Eddy Ko qui trouve peut être son meilleur rôle. Il est tout simplement extraordinnaire en chef des cannibales précieux et fou (peut être ce rôle a-t-il un peu inspiré celui de Yuen Wah dans "eastern condors").
Il a d'abord le physique de l'emploi, et puis sa petite veste et sa superbe coupe de cheveux (enfin celui qui est le mieux coiffé reste Melvin...) mais son interprétation évolue vraiment du début à la fin du film, on voit une lueur perverse dans son regard, et à la fin, il devient complètement fou et se lance dans une danse vengeresse en plein combat final, qu'il faut absolumenent voir! Les combats sont plutôt bons, même si d^épassés même à l'eépoque de leur sorti, car un peu trop old school, mais on peut regretter qu'il n'y ait pas suffisamment d'éléments de terreur, de sang, d'hémoglobine, de repas festifs autour d'une tête de touriste, ce genre de choses qu'on voit habituellement dans les films de cannibales.
Car si le fait que le film tourne à la kung fu comedy n'est pas dérangeant en lui même et offre un divertissement très amusant, il est regrettable que le mélange horreur comedy n'ait pas été plus grand. Enfin, c'est à peu près tout ce qu'on peut reprocher au film qui est vraiment à voir, ne serait-ce que pour Eddy Ko qui écrase tout le monde par son aura (même si Tsui est génial aussi) et qui vaut le visionnage à lui seul (la scène d'oedipe roi, je m'en remettrais jamais, à mourir de rire! il fallait oser!)