Contre la meute mais ne sortant pas du lot.
Un Yakuza contre la meute, c'est le genre de films auxquels on n'a pas à faire de gros reproches mais qui ne comporte rien non plus qui le rende un minimum mémorable. Pas de reproche à faire rayon character development, le boulot est bien fait. Ni d'ailleurs de critique à faire concernant une construction scénaristique classique mais bien faite. Sauf que l'originalité semble une notion totalement absente du traitement scénaristique déroulant des thèmes mille fois vu du genre sans y apporter quoi que ce soit de neuf. En vrac le yakuza sortant de prison et s'apercevant que tout à changé dans le milieu, le jeune loup pris sous sa protection par un ainé, les jeunes yakuzas plus désireux d'argent facile que de code d'honneur, les jeunes du clan cherchant à faire des vagues, la diificulté à se ranger, les femmes spectatrices impuissantes de la guerre des clans, le yakuza las et usé par la vie... Bref des choses traitées plus qu'une fois et pas seulement par le cinéma de genre nippon. Et une mise en scène entre académisme et clichés visuels datés (les gros zooms) n'arrange rien. Du coup, les passages intimistes du film se retrouvent tirés vers le téléfilm. Le score classique est utilisé de façon soit banale (passages intimistes) soit hors de propos (la course poursuite par exemple). Pour un film qui n'émeut et ne décolle un peu que sur la fin. Un yakuza eiga de plus...
Scarface japonais...
...mais qui n'a rien à voir avec son homologue américain.
Petit yakuza eiga initmiste, réalisé avec soin et porté à bout de bras par ses principaux interprètes.
On se prend d'affection de ce lonely yakuza en parfait décalage aussi bien avec la société, que par rapport aux codes d'honneurs changeants du milieu des yakuzas suite à une longue peine en prison.
Idole déchu, il est certes considéré comme une référence par les jeunes yakuzas, mais plus du tout respecté. Il a "fait son temps" et ne trouvera plus sa place parmi le gang actuel.
Il ne cherche pas non plus à s'intègrer de toute urgence, préférant passer son temps dans son minuscule appartement à fumer et à cogiter sur quelques épisodes douloureux de son passé; tout juste aura-t-il un soubresaut de fierté en allant affronter directement le chef des gangs adversaire, sans doute plus dans une tentative désespérée de re-faire parler de lui et de faire "bouger" les choses, que dans une perspective réelle de s'affirmer.
En parfait décalage, il avoue ne pas "être prêt", quand on lui propose de reprendre en main la bande des yakuzas.
En filigrane, une belle (toute petite) histoire d'amour prouvant à quel point, il se trouve en équilibre sur le fil pesonnel de sa vie, à chanceller soit du côté des yakuzas (le passé), soit se ranger et fonder une vraie famille (un futur possible).
La fin est de toute beauté avec la représentation d'une fusillade très originale et un dernier plan incertain - au spectateur d'imaginer la véritable issue.
Maîtrisée, le film reste pourtant dans un certain moule et ne transcende pas le genre. Pas d'innovation, rien de ce qui n'a pas déjà abordé dans d'autres films du genre; mais une réalisation impeccable et une certaine poésie méalncolique en font un film attachant.
à découvrir d'urgence !!!
Comment est ce possible qu'il n'y ait qu'une seule critique concernant ce film ?
Voilà un film qui vaut 100 fois tous les films actuels (calibrés commerciaux ) qui envahissent video club et cinema....
La réalisation est certes académique mais elle n'en sert que mieux la noirceur de l'oeuvre.
L'histoire de ce yakusa, libéré après 14 années de prison, et qui se retrouve confronté à un Japon qui a évolué, est touchante et violente .
Ce yakusa est très "melvillesque", il est complexe, hésitant sur la voie à suivre....
Je n'en dis pas plus mais que de poésie, de sensibilité aussi dans ce film...
Une très bonne surprise !!!!
03 novembre 2004
par
a woo