Ghost Dog | 2.5 | Glacial... |
A l’image du climat sévissant au Nord d’Hokkaido (temps gris, températures basses, grandes étendues recouvertes de neige), le premier film de Kamada Yoshitaka est austère et froid. Un récit dont l’échelle du temps a été disloquée comme pour rappeler le manque de repères et d’avenir des adolescents qu’on nous montre et qui, dès leur plus jeune âge, s’empêchent de rêver (Pompier ? Pilote ? Tu ne seras jamais rien de tout çà, tu n’as rien d’extraordinaire, tu seras tout ce qu’il y a de plus normal ») tout en souhaitant qu'il leur arrive quelque chose d'incroyable pour conjurer la monotonie. Problèmes de dettes avec la mafia locale, meurtre pour de l’argent, fuite en avant fatale… Un cocktail plutôt classique qui trouve une place à part parmi ce paysage très cinégénique où la déprime guette sévère.