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Zatoichi TV Series

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1 critiques: 3.75/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Vagabondages

La série ne faillit pas du tout aux épisodes cinématographiques, le format de 45 mn se prêtant parfaitement aux histoires souvent plus dynamiques que sur le grand écran. La qualité varie en fonction des épisodes. En revanche, il est regrettable que pas mal d'idées de la série cinématographique soient reprises telles quelles sur le petit écran et qu'il n'y ait pas de réelle évolution dans le personnage. Pas de quoi faire la fine bouche et un must-seen pour tous les aficionados du bretteur invétéré. Saison 1 (03/10/1974 - 17/04/1975) Episode 1 : A challenge of chance (Kazuo Mori – 1974) Au cours de de son périple, Zatoichi arrive dans un village vivant de l’extraction minière de cuivre. Le principal exploitant du clan Yamagen étant décédé, le cruel Yasaburo tente de prendre le contrôle des mines et de la ville. Zatoichi aide l’héritière de la principale mine, Oshin et le mystérieux Tatsuzo rencontré plus tôt en chemin, à mettre fin aux viles activités de Yasaburo. Joyeuses retrouvailles avec le fameux masseur aveugle après sa – jusque là – dernière aventure cinématographique dans ce premier épisode télévisuel. Zatoichi n’a pas changé, aime toujours le saké (montré lors de sa première rencontre avec Tasuzo), dispose de sens plus aiguisés que jamais (il évite en sautillant un tas d’excréments laissé par un troupeau d’éléphants ou alors des chevaux aux problèmes intestinaux), PERD à un jeu de dés de première importance et se bat contre de nombreux adversaires. Rien de bien neuf sous l’horizon, le traitement du personnage est en tous points respecté. Seule la faible durée (45 minutes) fait regretter un approfondissement en profondeur d’une intrigue somme toute sommaire et de personnages caricaturaux. Episode 2 : That flower that bloomed with the lullaby (Yoshiyuki Kuroda – 1974) Sur son lit de mort, un vieil homme demande à Zatoichi de mener son petit-fils, ainsi qu’une mystérieuse lettre à un dénommé Yorozuya à Takasaki. Chemin faisant, le masseur aveugle croise la route d’une prostituée s’enfuyant en compagnie de son aspirant; ce dernier comprend vite, que le jeune garçon est le fils d’un riche marchand de soie. Afin de soustraire quelque argent pour commencer une nouvelle vie, le vil homme va dès lors chercher à enlever l’enfant. Une trop longue scène d’ouverture – montrant Zatoichi gagner au jeu de cartes – retarde inutilement l’intrigue principale, qui va dès lors emprunter plusieurs raccourcis narratifs, afin de pouvoir conclure l’aventure dans les temps. L’escorte d’un enfant n’a rien de bien nouveau (voir notamment les épisodes 8, 12 et 17) et le mauvais dosage des différentes parties empêche toute alchimie entre les deux protagonistes principaux. Les combats sont éparses et bien trop rapidement expédiés ; d’ailleurs toute la mise en scène est d’une laideur affligeante, les personnages étant la plupart du temps cadrés en très gros plans, sans doute pour cacher la pauvreté des décors. En milieu du film, Shintaro Katsu entonne la chansonnette pour accompagner une pause récréative du plus mauvais effet. Ne faisant preuve d’aucune originalité, les scénaristes ne semblent même pas avoir pris le temps d’étudier la ‘’bible’’ du personnage, faisant dire qu’à Zatoichi, qu’il est aveugle aussi longtemps qu’il puisse s’en souvenir et qu’il n’aurait jamais vu le visage de ses parents; or l’épisode 2 apprenait, qu’il n’avait acquis sa cécité que sur le tard (perdant ainsi la femme qu’il avait aimé)… Episode 3 : A memorial day and the bell of life (Kenji Misumi – 1974) Lors d’une halte pour la nuit, Zatoichi vient en aide à la tenancière assaillie par quatre samouraïs. Il parvient à en tuer trois, laissant la vie sauve à l’un d’entre eux ; de l’autre côté, si le fils survit, la tenancière des lieux meurt par un coup d’épée. Le lendemain, le masseur aveugle rend visite au clan Narakomi, responsable de l’assaut. Il saura leur faire affront, mais est jeté à l’eau. Manquant de se noyer, il est sauvé par un mystérieux samouraï, le défiant en duel; mais le jour est mal choisi : il s’agit de l’anniversaire de la mort de la mère de Zatoichi, qui a juré de ne jamais tirer son épée en sa commémoration avant la tombée de la nuit. La journée sera d’autant plus longue, que le duelliste attend patiemment son heure, qu’une jeune femme tente de tuer le masseur aveugle et que le fils de la tenancière a besoin d’un sérieux coup de main pour venger la mort de sa mère… Profitant de la présence exceptionnelle de l’acteur charismatique Kinya KITAOJI – à l’affiche de nombreux films de Kinji FUKASAKU – et d’un scénario bien plus fouillé que durant les deux premiers épisodes, ce troisième volet des aventures du petit écran est une franche réussite. Parsemé de nombreux rebondissements, oscillant constamment entre humour et drame, le personnage de Zatoichi se retrouve bien malmené. S’il persiste à dire avoir perdu sa vue en bas âge – contrairement à ce qui avait été avancé dans le second épisode des aventures cinématographiques – le vœu de ne tirer son épée le jour de l’anniversaire de la mort de sa mort en apprend de nouveau davantage sur la personnalité de son personnage principal et donne lieu à une donne intéressante: ainsi privé de sa première force, le masseur aveugle est totalement dépourvu et livré à la solde de ses nombreux ennemis. Il risque d’ailleurs bien de laisser sa vie dans le présent épisode et est singulièrement malmené par le mystérieux samouraï le défiant en duel. La violence contenue est pourtant largement rattrapé par un ultime combat renouant avec les plus beaux moments de la série cinématographique. Un excellent crû. Episode 4 : That Kannon Statue that was bound (aka The Kannon Statue that was tied) Zatoichi est engagé par des yakuzas pour affronter le clan adversaire dans la lutte pour la possession d’une relique sacrée; mais auparavant, il promet à une ex-taularde de retrouver sa petite fille, perdue de vue depuis qu’elle lui a donné naissance trois ans plus tôt en prison. Cette nouvelle aventure est loin d’égaler l’excellent troisième épisode. Les deux histoires distinctes n’ont que peu d’enjeu et d’intérêt, traînent en longueur et n’apprennent rien de bien neuf quant au personnage du masseur aveugle. A noter l’apparition de Kiwako TAICHI dans le rôle de l’ex-taularde, déjà entr’aperçue dans l’épisode cinématographique 24 de la série (ou dans l’excellent "Kurenoko – Black Cat" de Kaneto SHINDO). Episode 5 : The heartless man, touched by compassion Sur sa route vers l’inconnu, Zatoichi est pris dans une guerre de gangs dans un petit village. L’un des deux clans emploie un mystérieux épéiste, tuant tout quidam tentant de joindre le parti adverse. Le masseur aveugle se retrouvera bien malgré lui mêlé à l’affaire. Mal lui en prend. Enlevé, cet épisode au rythme soutenu mélange une nouvelle fois plusieurs éléments déjà exploités auparavant dans la série cinématographique sans en atteindre la classe: Zatoichi pris à partie dans une guerre de gangs, sympathisant avec son futur adversaire et sera confronté à un enfant. Une longue séquence démontre une nouvelle fois son habileté au jeu (de cartes). Bien que d’un très bon niveau, l’éternel recyclage inférieur aux modèles pillés à de quoi agacer. Dans le rôle du redoutable adversaire, réminiscence de celui du premier volet des aventures cinématographiques, Toshio KUROSAWA, acteur apprécié des pairs durant les décennies ‘60s et ‘70s et ayant déjà croisé la route de l’acteur Shintaro KATSU dans "Hanzo the Razor 2". A noter le nouveau souhait clairement émis par Zatoichi – après l’épisode précédent – de recouvrir la vue ne serait-ce qu’un instant… Episode 6 : Pouring Rain Dans ce nouvel épisode, Zatoichi aura fort à faire face à DEUX redoutables adversaires. La première est une ancienne prostituée maligne, l’accusant d’avoir tué son frère. Jouant de nombreux tours, elle finit par imaginer un plan diabolique pour se défaire du masseur aveugle, qui finit par lui remettre sa fameuse cane-épée. Mal lui en prend, car des yakuzas ont engagé un mystérieux assassin fort habile pour tuer le samouraï itinérant…. La série des Zatoichi change de générique (Zatoichi se débarrasse de plusieurs adversaires en se rechaussant), mais ne se renouvelle guère. Une fois de plus, un membre de la famille d’une ancienne victime – de laquelle Ichi ne se rappelle même pas – a juré vengeance et réclame la vie du protagoniste principal; d’autre part, il doit affronter un tueur très respectueux envers sa réputation. Cet épisode ne se distingue que par la relative fragilité du masseur aveugle, qui avoue avoir peur au moindre bruit et qui tente même de renoncer à son éternel combat en confiant son épée à la prostituée. S’ensuit un excellent combat au bâton contre une horde de yakuzas armée, assez spectaculaire jusque dans son final enragé. Dans le rôle de l’ancienne fille de joie, Yukiji ASAOKA, fille du peintre japonais Shinsui ITO et épouse de l’acteur Masahiko TSUGAWA, excelle à donner la réplique à KATSU. Elle était déjà apparue dans l’excellent épisode 17 de la série cinématographique, ainsi que dans le premier "Hanzo the Razor". Episode 7 : A bird lands on Ichi Ichi est payé pour éliminer les adversaires du chef de clan Kudomasa; mais au cours d'un affrontement donné aux abords de la ville, un mystérieux personnage s'interpose. Misawa Hanpei est un samouraï, proche du Seigneur des terres. Pacifiste et écologiste, il a pour particularité de ne se battre qu'à coups de colle envoyée au visage de ses ennemis. Le masseur aveugle prend sa défense, ce qui vaudra le courroux des yakuzas des environs, qui avaient de gros projets de commerce louche. Ils envoient des tueurs sur les traces des deux hommes, puis enlèvent la famille de Gosuke, jeune paysan naïf, qui suit Ichi pour apprendre à devenir un yakuza. Episode dense et plein de rebondissements. Non seulement l'histoire ne connaît aucun temps mort, mais est en plus intelligemment ficelé. Le personnage de Hanpei est réellement intriguant et d'une grande leçon pour le masseur aveugle, qui gagne en humilité et comprend l'inutilité de sa violence; malheureusement – et comme d'habitude dans la série – cette nouvelle caractéristique acquise n'apparaîtra plus par la suite; voir Ichi déposer son arme ou ne plus vaincre ses ennemis par la simple ruse aurait pu donner un tout autre cachet à la série ! Dans le second rôle, Yujiro ISHIHARA, populaire acteur et producteur dès les années '50s et surtout frère de l'actuel gouverneur de Tokyo depuis 1999, Shintaro ISHIHARA et l'oncle de l'acteur Yoshizumi ISHIHARA. Episode 8 : An unforgettable flower Sauvant la jolie Okiku du suicide, Zaotichi apprend, qu'elle a été vendue comme prostituée à un chef de clan. L'arrachant de l'emprise de ses bourreaux, le masseur aveugle les fait emménager ensemble dans une ferme auberge. Malheureusement, ils croisent la route de l'ex-mari de la femme, qui a tôt fait de les dénoncer auprès du chef de clan du village, qui leur tend un piège fatal. Episode sans grande intrigue, il a pourtant pour qualité de comporter quelques francs moments de rigolade et un dénouement tragique assez inhabituel. Fait étonnant, masseur et prostituée emménagent ensemble, comme s'ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance et leur alchimie transparaît de manière bien naturelle à l'écran. Sans être transcendant, un très bon crû. L'actrice principale Yukiyo TOAKE était déjà apparue dans le vingt-cinquième épisode cinématographique et est la fille de l'acteur Hisao TOAKE, apparu dans des classiques tels que "Les amants crucifiés" ou "Une femme dont on parle". Episode 9 : The Second Zatoichi (aka The Two Zatoichis) En arrivant dans un nouveau village, Zatoichi a la fâcheuse surprise d'arriver…second, après qu'un autre prétendu Zatoichi se soit confortablement installé dans la demeure d'Oyabun, chef du clan Tenji. Après vérification, le masseur aveugle découvre que derrière la mascarade se cache son ancien ami Kobu Ichi-san, mais surtout la diabolique Kobei. Cette dernière dispose d'un magnifique jeu de langues, qu'elle utilise avant tout pour ensorceler de ses doux mots ses congénères; elle a d'ailleurs un plan particulièrement machiavélique. Un épisode de qualité, où le masseur aveugle retrouve un de ses anciens amis qui se fait passer pour lui. Très drôle, l'histoire est également chargé en émotion face au désarroi de Kobu Ichi-san de vouloir à tout prix se sortir de sa misérable condition. En cela, il est le parfait reflet d'un Zatoichi, qui n'aurait pas réussi. Mention spéciale pour l'irrésistible composition de l'actrice Yuko HAMADA, femme terriblement fatale. Episode 10 : The sumo wrestler that found his home Bien malgré lui, Zatoichi empêche un jeune homme rondouillard de se suicider. En guise de reconnaissance, ce dernier ne lâche plus le masseur aveugle d’une semelle et aimerait devenir un disciple dans l’art des jeux d’hasard ; mais sa maladresse a tôt fait d’attirer le courroux d’un chef de yakuzas. Entre-temps, Ichi retrouve le vrai père du jeune homme. Organisateur d’un important tournoi de sumo, ce dernier se voit contraint de livrer le masseur aveugle au chef de clan. Une fois de plus, Zatoichi devra faire face à une horde d’ennemis et un redoutable adversaire final pour garder sa vie sauve. Le relatif comique de situation laisse finalement place à ce qui s’avère l’une des batailles les plus longues et les plus sanglantes de la série télévisuelle jusque-là; à part cela, l’histoire ne décolle jamais vraiment, mais comporte également quelques belles scènes de jeux de hasard et de prouesses démontrées à l’épée. Dans le rôle du mystérieux ronin, le vétéran Shigeru Kouyama (‘’Red Shadow’’, ‘’Azumi 2’’) fait une trop courte apparition. Episode 11 : The whirlwind of Kisoji Sérieusement blessé par un virtuose de la gâchette, Zatoichi trouve refuge auprès d'un réputé médecin de passage en ville; le docteur est mis sous pression par les yakuzas locaux pour leur délivrer le masseur blessé. L'épisode n'a aucun véritable intérêt, ne serait-ce que de voir Zatoichi sérieusement blessé par une arme à feu et le difficile métier de médecin à l'époque des faits; autrement, il ne se passe pas grand-chose, mis à part d'un finale haut en couleur, où le masseur aveugle attaque le repaire de yakuzas de manière fort originale. Dans de rôles secondaires, HONGO Kojiro (deux épisodes de la série des "Gamera") et KIMURA Isao ("Les sept Samouraïs", la trilogie des "Myamoto Musashi") n'ont guère l'occasion de briller par leurs personnages insuffisamment développés. Episode 12 : Humanity and Justice Douzième épisode enlevé concernant la jeune Osei se faisant passer pour un ronin pour intégrer le clan de Gonzo, responsable de la mort de son père. Zatoichi aura fort à faire pour empêcher la fougueuse femme de se faire violer et revendre à une maison close. Terriblement simpliste, l’intrigue réserve pourtant des grands moments comiques, portés à bout de bras par des acteurs cabotinant à outrance. Leur joyeuse complicité passe brillamment l’écran et en fait l’un des épisodes parmi les plus drôles de la longue série. En guest star, Masumi HARUKAWA, "Femme Insecte" dans le film du même nom par Shohei IMAMURA et déjà entraperçue dans de petits rôles dans les épisodes 15 et 24 de la saga cinématographique du masseur aveugle. Episode 13 : The 1000 Ryo Raffle Moins l’histoire de Zatoichi, que celle de Shinsuke, un jeune yakuza, tout juste gracié après trois ans d’exil. Retournant dans son village natal, il retrouve son ancien clan, mais également son amour perdu ; mais son retour est loin de plaire à ses anciens comparses. Ichi, de son côté, tente de retrouver la trace de Shinsuke, qui lui avait remis un billet de tombola gagnant. Chemin faisant, il retrouve un ancien copain yakuza, qui n’est personne d’autre que le chef de clan voulant à présent la mort de Shinsuke. Zatoichi devra prendre une lourde décision… Shintaro KATSU cède sa place au charismatique Yoshio HARADA ("Zigeunerweisen", "Lady Snowblood 2") pour cette version classique du yakuza retournant parmi les siens après une longue période d’exil. Sujet finalement peu développé, il est tout juste intéressant de voir le masseur retrouver un ancien comparse n’ayant plus tout à fait les mêmes intérêts que d’antan et de le voir se battre aux côtés d’un autre bretteur hors pair pour une cause commune. Sans doute pour combler son absence à l’écran, KATSU ne peut s’empêcher de glisser une nouvelle fois sa chanson en plein milieu de l’histoire, ralentissant singulièrement l’action sans autre raison que purement commerciale. Episode 14 : Travelling with a baby (aka Fighting Journey with baby in tow) Après que six assassins initialement à la recherche de Zatoichi se soient mépris sur son identité et tuent une voyageuse à sa place, le masseur aveugle recueille le bébé de la femme pour le ramener à son père. Accompagné par une voleuse, les retrouvailles avec le parent ne se passent pas sous les meilleures auspices. Sur un air de déjà vu (qui a dit "épisode 8"?!!), cet épisode compile pourtant le meilleur de la série: le célèbre masseur aveugle n'est jamais aussi bon, que lorsqu'il dévoile son amour paternel. Peu importe que soient repris les meilleurs gags de la série cinématographique (le bébé lui urinant au visage; Zatoichi lui donnant littéralement le sein), le fin bretteur sait toucher en faisant éclater tous les regrets de ne pouvoir concevoir et élever un propre fils. Air connu par son acoquinement à une voleuse; seule la dramatique fin s'écarte quelque peu de ce qui s'est déjà fait. Tout de même l'un des meilleurs épisodes de la série. Dans un des rôles principaux apparaît le charismatique acteur KISHIDA Shin, célèbre pour avoir interprété "Dracula" dans deux productions Toho et scénariste réputé de films fantastiques et de science-fiction. Episode 15 : Festival Song of the plover Après une attaque surprise, Zatoichi épargne la vie d'un de ses agresseurs lui faisant promettre de rentrer chez lui. De passage dans le village dudit adversaire, il a la surprise d'entendre, que ce dernier n'est jamais rentré. Décidant de l'attendre, il se retrouve face aux commanditaires de son attaque. Petit épisode sans grande originalité, ni grand intérêt. Des rônins cherchent des noises au masseur aveugle pour une sombre affaire de tricherie de jeux d'hasards et lui mettent un meurtre sur le dos. Une relative déception, même si l'ensemble se laisse voir sans déplaisir, notamment grâce à la soigneuse réalisation du réalisateur Kazuo MORI ("Zatoichi 2 & 11", "Daimajin II") et la présence du jeune acteur Matzusaka KEIKO ("Dr Agaki", "The Hapiness of Katakuris"). Episode 16 : The Wind came from Mount Akagi Zatoichi retrouve le légendaire "Robin Hood" nippon, CHUJI Kunisada. Chassé par les siens, l'ancien héros national est désormais obligé de vivre reclus dans la forêt et va jusqu'à oublier ses anciens codes d'honneur. Ceci marque la seconde rencontre entre le masseur aveugle et la légendaire figure de l'Histoire japonaise après le sixième volet des aventures cinématographiques. Exempt de toute action, cet épisode s'attache davantage aux profondes cicatrices infligées aux uns et aux autres par les tourments de l'Histoire et de montrer Zatoichi comme un inspecteur de cas de conscience. Si la réalisation approximative de KATSU et le jeu exagéré des principaux acteurs ne réussissent à rendre toute la philosophie voulue, cette tragédie n'en manque pas moins de charme. Parmi les acteurs, le vétéran Masao SHIMIZU (près d'une centaine de films) et Tatsuo UMEMIYA, père de la mannequin et actrice Anna UMEMIYA. Episode 17 : The Bridal Pass Après trois ans d'absence, Zatoichi retrouve une ancienne amie prête à se marier. Les festivités seront gâchées par un peu scrupuleux gouverneur abusant de la mariée et condamnant son futur époux à mort. L'un des meilleurs épisodes de la série. Le sujet aborde le difficile thème de l'abus de pouvoir de maints Seigneurs de l'époque de Zatoichi, surtaxant les habitants et s'arrogeant tous les droits. La première partie est étonnamment sombre; la suite réserve quelques jolis combats enlevés avec un Ichi plus enragé que jamais. Dans des rôles secondaires, apparaissent HAMADA Mitsuo ("Sandakan 8", nombreuses séries télévisées) et IGAWA Hisashi (quelques films de KUROSAWA, "Zatoichi 14"). Episode 18: The rush Trip Zatoichi vole au secours de l'ancien prisonnier Seitaro avant d'apprendre son histoire: joueur invétéré, il a dû tuer un chef de clan pour éponger ses dettes de jeu. Il ne lui reste plus que quelques heures avant d'aller libérer sa petite amie, une mystérieuse femme rencontrée peu de temps avant en chemin. C'est bien là l'une des premières fois, que Zatoichi abuse de son nom pour se faire respecter par un vil chef de bande…et – surtout – venir au secours d'une petite frappe; car si l'amour de l'homme pour sa fiancée semble sincère, il n'en demeure pas moins qu'il est tout sauf un ange. Tout coup, la morale de cet épisode semble beaucoup plus bancal, mais la toute fin (pendant le générique) annonce la vraie couleur de l'avenir de l'homme. Dans les rôles principaux aux c^toés de Katsu Shintaro, l'acteur vétéran Nakamura Katsuo ("Les musiciens de Gion" en passant par "Zatoichi 24" jusqu'aux récents "Godzilla") et la magnifique Yokoyama Rie (Katagiri dans "Female Prisoner 701" ou Umeko dans "Diary of a Shinjuku Thief") Episode 19: A rainbow in his hometown Zatoichi se rend à une fête ayant lieu tous les trois ans et au cours de laquelle il est d'usage de demander à renaître en passant un tunnel étroit. Le masseur demande – lui – à regagner la vue ne serait-ce que le temps de quelques secondes. Chemin faisant, il rencontre Sokichi, qui a pris sur lui un meurtre commis par son frère. Le temps de son exil, ce dernier n'a fait qu'empirer les choses, en s'endettant, ruinant le restaurant familial et en promettant sa sœur comme femme au chef yakuza du village. Temps pour Zatoichi d'intervenir. Un épisode qui se voudrait touchant, mais qui tombe à plat pour un récit inutilement décousu et un rythme inégal. Seules les retrouvailles entre père et fils sont un vrai moment d'émotion. Avec Fujita Makoto (entrevu dans "Zaoitchi 15" et la série des "Sure Death" et Mano Kyoko. Episode 20: The Female Yakuza (aka The Female Yakuza Boss and her wolves) A leur naissance, les fils de deux clans respectifs ont été volontairement intervertis pour être élevés par les familles respectives en signe d'amitié. Le temps passant, l'un est dit être devenu un honnête homme, l'autre un chef yakuza sans remords. La mère d'un des deux décide de dissoudre son clan, afin d'apaiser les mœurs. Sous une intrigue quelque peu tordue se cache finalement une trame archi-classique sans aucun temps fort. Zatoichi ne fait que passer en nettoyant la ville des méchants hommes; un joli combat rapidement expédié en fin d'épisode – pour 40 autres minutes d'un ennui poli. Episode 21: The Fallen flower that bloomed by the lake (aka Little flower by the lake) Chemin faisant, Zatoichi croise la route d'un trafiquant de prostituées, Sentaro, qui leurre des femmes innocentes dans des maisons closes avec la promesse de revenir les chercher trois ans après. Si l'intrigue est rapidement posée, le combat final vaut le détour, les ennemis ayant pour idée de fixer leurs épées au but de perches longues pour faire moins de bruit en approchant le masseur aveugle. Ensuite, ils l'enferment dans un tonneau…Bien évidemment, l'épéiste s'en sort avec des jolies pirouettes, mais réserve une fin assez dure à Sentaro…. Avec – en guest stars – l'actrice Ogawa Tomoko ("Battle of Dragons", "Nostradamus") et Hayashi Yoichi, fils de l'acteur veteran du temps du muet Toshio Hayachi et acteur notammetn dans "Baby Cart 4" Episode 22: Song of the father and Son La fibre paternaliste de Zatoichi est une nouvelle éveillée en faisant la encontre d'un jeune garçon, qu'il va falloir protéger d'un clan de yakuzas. Un épisode honnête avec un méchant absolument délicieux, qui verra rouge face à Zatoichi. Un très beau dénouement, qui réunira père et fils, mais laissera Ichi seul (sous un pont). Episode 23: A Lover's Suicide Song (aka Suicide Song of Lovers) Un jeune homme a abandonné son père, sa femme et son enfant pour l'amour d'une belle musicienne de shamisen. Vivant un amour impossible, les événements se précipitent à leur retour sous l'ancien toit familial. Cet épisode tient une place véritablement à part dans la série. Tout entier focalisé sur l'histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens, l'étrange paysage enneigé et l'ambiance éthérée semblent tous droits sortis d'un conte tragique. Une mise en scène à fleur de peau des personnages, il s'agit d'un véritable drame intimiste. Une scène, en particulier, reste gravé longtemps dans les mémoires: celle des retrouvailles entre l'aveugle musicienne avec une ancienne comparse, qui aura vécu pareil destin. Ayant tué l'enfant qu'elle portait en elle, les chants de l'actrice principale lui font re-voir son enfant et donner le sein…à une butte enneigée avant de mourir. Tout simplement poignant ! Dans les rôles titres, Asaoka Ruriko est une populaire interprète de séries télévisées (et de quelques épisodes de la longue série des "Tora-San") et Yoshizawa Kyoko est dernièrement apparue dans "Dolls" de KITANO. Episode 24: The Coming of Spring Le printemps fait son entrée dans la vie…et dans le Coeur de Zatoichi. Pas insensible aux charmes de la zolie donzelle qu'il escorte, il se doit pourtant de préserver tous ses sens pour la defender d'un méchant clan commanditée par une mystérieuse beauté fatale. Un épisode fort drôle, au cours duquel Ichi ne sait plus vraiement de la tête…et prouve qu'il sait aussi mettre la main à la pâte. Joli combat final, les pieds attachés!!! Episode 25: (aka The Yakuza Ways / Way of the Yakuza) Zatoichi est pourchassé par les deux derniers survivants du clan Shoten, décimé par Zatoichi; mais au moment d'affronter le célèbre bretteur, ils comprennent avoir été manipulés par un autre chef yakuza. Excellent dernier épisode de la première saison, plein de suspense et qui pose une nouvelle fois la question de la malédiction d'Ichi: quand il n'y en a plus (le gang Shoten), il y en a encore (les deux derniers survivants, ayant juré de se venger de la mort de leur chef). Et au bretteur de poser très directement la question à savoir quand tout cela s'arrêtera…Belle réflexion également quant à au "code de la conduite": jusqu'où va la fidélité, sachant que le boss ait été une véritable crapule…Un épisode qui donne hâte de découvrir la suite des aventures télévisuelles du célèbre masseur aveugle. Dans les rôles principaux, Kondo Masaomi ("Le pornographe" d'Imamura, et quelques Miike, dont "Man in white" et "Yokai War") Maki Hiroko (dont on retiendra plus volontiers son rôle dans "Rhapsodie en août" de Kurosawa, plutôt que la production Besson "Wasabi"…) et, Atarashi Katsutoshie (ahhh…"La guerre des étoiles"…mais de Jun Fukuda!!).

15 juillet 2007
par Bastian Meiresonne


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