Demi-Hype
Première oeuvre d'un ex du clip, adaptation d'un manga culte, Neighborhood Thirteen faisait craindre sur le papier le B movie vengeur assaisonné à la sauce formelle et scénaristique d'un certain cinéma MTV. L'impression de visionnage se révèle relativement plus nuancée. Contrairement à ce que pouvait laisser craindre son passé professionnel, Inoue Yasuo évite en effet le piège de l'esbroufe formelle et délivre une mise en scène d'une grande sobriété. Tout ceci se retrouve cependant gâché par le simplisme psychologique du scénario et un retournement narratif à mi-parcours en forme de manipulation pour la manipulation. Travers évoquant pour le coup ceux de la vague de thrillers "culte" à twists jetables ayant envahi les écrans mondiaux à partir du milieu des années 90. Mais vu que le scénario du film n'a aucunement été écrit par Inoue on attendra avec une vague curiosité de voir ce qu'il pourrait faire avec un matériau de départ moins petit malin dans les mains.
Acide Animé
Premier film prometteur d'un ancien clippeur, "Neighbour n° 13" surprend par son inventivité et la rare maîtrise de son sujet cruel, mais manque finalement de saisir toute l'animalité de son personnage principal. Trop long dans certaines parties inutilement explicatives, le réalisateur manque de s'immerger totalement dans la psyché du héros maltraité.
Reste que l'adaptation du manga original est pleinement réussi: Inoue fait l'impasse sur la plupart des scènes de violence graphique au profit de celles – beaucoup plus efficaces – d'une rage sous-entendue. S'installe du coup un climat assez malsain et insécuritaire, où la voisine et son enfant ne semblent plus en sécurité à aucun moment.
Les effets de la personnalité dédoublée sont très bien amenées et renvoient directement à l'expérience acquise par Inoue au cours de la réalisation de ses clips musicaux. Réalisé en pleine polémique des "enfants abusés" à l'école, il est parmi les meilleurs exemples (aux côtés d'un "I see you after school" coréen ou "School Daze" nippon).
A confirmer.
PS.: Le caméo de MIIKE tant vanté sur certaines éditions du film dure en tout et pour tout...3 secondes...Mercantilisme, quand tu nous tiens...
premier film, gros talent
si le rythme n'était pas si lent par moments, on aurait eu là un gros carton!
la tension est bien présente, la réal impeccable, l'histoire vraiment sympa avec un bon dénouement. bref un sans faute si ce n'est que certains plans ont tendance à s'étirer au delà du nécessaire; ajouté à une bande son laconique, il y a moyen de s'endormir si on est pas trop en forme. mais c'est vraiment dommage car tout le reste est assez fort. peut être un peu plus "gore" visuellement ça l'aurait fait aussi.
de gros espoir pour ses futurs films.
Un bien beau premier film!
Rempli d'ambiance, le film l'est assurément, même si parfois, certaines séquences peuvent sembler démesurément longues (moi ca ne me gène pas plus que ca, mais c'est chacun selon son goût). Les déchainements de violence sont assez savoureux et très bien sentis, d'une cruauté très appréciable. Si l'on peut repprocher une trame assez linéaire et parfois prévisible, ainsi qu'une fin pas très claire (mais malgré tout intéressante à mon sens) Neighbour thirteen est un premier film très estimable, plein de qualité, assez audacieux, laissant espérer de bonnes choses pour l'avenir d'Inoue.
Beaucoup d'idées bien réalisées se bousculent dans ce 1er film d'Inoue Yasuo, toutes très bien mises en scène ( la double personnalité du héros). Sombre et bien réalisé, le film ne sombre pas dans la violence graphique inutile et suggère plus qu'il ne montre.
L'Univers est peu coloré, sombre et la musique très discrète est angoissante. Nous sommes plus dans l'angoisse que dans les débordements de rage et de haine. Adapté d'un manga que je n'ai pas lu, Neighbour Thirteen est une réussite, avec une fin réussie, aussi bien dans l'histoire que dans la réalisation.
The Neighbor No. Thirteen est un film plutôt impressionnant et une franche réussite pour INOUE Yasuo qui signe ici son premier film.
La mise en scène et l'orchestration donnent un tout bien tendu. Les décors sont bien posés et la photographie très contrastée et accompagnée à merveille par des cadrages audacieux.
Ce film ressort beaucoup plus homogène qu'un Takashi MIIKE, l'angoisse étant bien constante et on sent le réalisateur bien investi du début à la fin.